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Troubles de l'attention

1)  Lecture et analyse d’un livre sur les troubles déficitaires de l’attention

 

 

Ce travail porte sur le livre « Déficit d’attention et hyperactivité », de Thomas Armstrong.


Bien que l’ensemble du livre soit intéressant, j’ai choisi de résumer le chapitre 3 intitulé

« Des stratégies pour donner du pouvoir aux enfants diagnostiqués TDA/H, et non pour les contrôler ». 

A travers ce chapitre, Thomas Armstrong tient à faire découvrir aux lecteurs des pistes

que nous pouvons utiliser pour aider les enfants atteints de troubles déficitaires de l’attention.

 

Ce qui me plait, dans cette partie du livre, c’est que l’auteur nous propose des moyens pour aider

ces enfants en utilisant leurs comportements.

Pour cela, il nous propose des stratégies que nous pouvons mettre en place et qui font partie de

domaines variés (éducatif, cognitif, physique, affectif, comportemental, ...).

 

Je vais rassembler ces différentes stratégies, en fonction du domaine auquel elles appartiennent.

Cela me permettra de conserver les pistes que je trouve très intéressantes et d’ainsi pouvoir

les réutiliser lorsque j’aurai l’occasion de travailler avec un enfant ayant un trouble de l’attention,

en tant que future orthopédagogue. 

 

Les stratégies éducatives

 

Dans cette première partie, Thomas Armstrong parle de la théorie des intelligence multiples (Howard Gardner, 1993). Pour rappel, elles sont au nombre de 8 :

​

  • intelligence linguistique ;

  • intelligence logico-mathématique ;

  • intelligence spatiale ;

  • intelligence kinesthésique ;

  • intelligence musicale ;

  • intelligence intrapersonnelle ;

  • intelligence naturaliste.

 

L’auteur justifie l’utilisation de ces différentes intelligences en expliquant qu’elles permettent aux enseignants de pouvoir construire et proposer à l’élève une activité qui lui convienne particulièrement et qui soit adaptée à ses intérêts ainsi qu’à ses compétences. 

Il nous donne comme exemple le cas d’un enfant dont l’attention disparaît et dont le comportement se désorganise lors des leçons magistrales sur la Deuxième Guerre mondiale. Il nous explique que cet enfant pourrait être totalement absorbé par ce même sujet si on le lui présent sous forme d’images, de jeux, ... 

 

Un autre exemple qui m’a marquée est celui d’un enfant qui perd toute sa concentration lors d’une interrogation écrite. Imaginons que ce test porte sur une bataille. Si l’enfant n’arrive pas à restituer ses connaissances par écrit, il le ferait peut-être parfaitement en jouant les éléments dont il se rappelle (jeu de rôles, mimes, ...).

 

Durant la lecture de ce chapitre, j’ai pris conscience que l’utilisation des intelligences multiples pouvait être très intéressante pour capter l’attention des enfants et plus particulièrement des enfants porteurs d’un trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H).

 

Ensuite, l’auteur nous parle de l’apprentissage périphérique non formel. Cet apprentissage, nous l’avons tous utilisé : pour apprendre à parler, par exemple. Nos parents ne nous ont pas appris tous les mots que nous connaissons. Nous avons appris en écoutant ce que les personnes racontaient, en répétant, en apprenant à les articuler etc. 
C’est également cette technique que nous utilisons lorsque nous apprenons à rouler à vélo, par exemple. 

Cet « apprentissage périphérique par incidence » a été développé par le psychiatre bulgare Georgi Lozanov.

Cette méthode est généralement appelée « la suggestopédie », « le superapprentissage » ou encore « l’apprentissage accéléré ». 

Depuis, plusieurs recherches ont permis de développer de nombreuses activités qui utilisent cette « attention périphérique par incidence ». 

 

Afin que cette méthode soit plus claire, voilà quelques exemples proposés dans ce chapitre : 

 

  • Avant de donner une leçon de vocabulaire, afficher les différents mots sur des pancartes et les disposer sur les murs de la classe. Les yeux des enfants se baladeront ainsi sur ces mots, malgré qu’ils soient supposés ne pas y faire attention. Lorsque la séance leur sera présentée et qu’ils travailleront sur ce vocabulaire, ils auront tendance à les retenir plus facilement. 

  • Présenter une leçon sous la forme d’un spectacle de marionnettes, d’un conte, d’une pièce de théâtre, ... Les éléments principaux seront mis en évidence et vont marquer davantage les enfants. 

  • Laisser aux enfants des moments libres, lors desquels ils ont le choix de faire ce qu’ils veulent. Thomas Armstrong, qui a travaillé plusieurs années avec des enfants présentant des troubles déficitaires de l’attention, leur proposait tous les jours 20 à 30 minutes d’activité « non structurée et non centrée sur la tâche ». Selon lui, les élèves profitaient de ces moments pour faire de la lecture, de la peinture etc. et c’était souvent leur meilleur moment de la journée. Beaucoup de spécialistes du développement de l’enfant confirment que le jeu libre non structuré permet de développer le bien-être intellectuel social et émotionnel de l’enfant.

 

En tant que future orthopédagogue, et souhaitant particulièrement travailler avec des jeunes enfants, je suis très intéressée par cette notion de « jeux libres ». Je vais donc me renseigner davantage sur cette méthode afin de pouvoir la mettre en application plus tard.

 

 

Des stratégies cognitives

 

Cette deuxième partie aborde quelques techniques qui se révèlent être de très bons outils cognitifs naturels pour les enfants ayant un trouble déficitaire de l’attention (« se parler à soi-même » et la visualisation).

 

  • « Se parler à soi-même » : l’usage de mots permet d’orienter l’esprit vers les objectifs spécifiques visés. Un enfant porteur d’un trouble de l’attention a généralement déjà la faculté de pratiquer ce « discours » en classe. 
    Lorsque l’enseignant considère cela comme un outil positif plutôt que comme un comportement dérangeant, il facilite l’apprentissage de l’enfant.

 

  • La visualisation : Selon Mulligan (1996), « il est possible que les enfants affectés par le syndrome traitent plus facilement l’information par le cerveau postérieur – l’aire des représentations spatiales, des images- qu’avec le cerveau antérieur – l’aire du traitement linguistique ».
    Ils ont donc probablement plus facile à organiser leur pensée en visualisant. 
    Lors d’une séance, il serait intéressant de montrer à l’enfant comment visualiser (en le faisant imaginer une histoire pour résoudre un problème mathématique, par exemple). 

 

 

Des stratégies physiques

 

Dans ce chapitre, l’auteur nous montre qu’il est possible, plutôt que de vouloir canaliser l’énergie excessive des enfants hyperactifs, de l’accepter et de l’utiliser. 

Il nous explique des façons d’exploiter cette énergie dans la classe en la mettant au profit des apprentissages de l’enfant.

 

  • ​Permettre des mouvements appropriés :

    Certains enfants, pour apprendre, ont besoin de bouger ! Lorsque l’environnement ne se prête pas à la turbulence de l’enfant (ex : en classe, lors d’une leçon), il faut permettre à l’enfant de pratiquer des mouvements directement liés au processus d’apprentissage. 
    ​Ces techniques impliquent tous les enfants, pas uniquement ceux qui sont diagnostiqués TDAH. 

    Voici quelques exemples cités dans le livre :
     

    • apprendre aux élèves à épeler les mots en se levant de leur siège quand il s’agit d’une voyelle et en s’asseyant quand c’est une consonne ; 

    • leur faire comprendre l’impact d’une grande découverte géographique (ex : découverte de l’Amérique) en faisant mimer aux élèves l’expédition dans la classe

    • . . .

 

  • Leur apprendre à se détendre :

    Il est important de montrer aux enfants ayant des troubles du comportement des techniques qui vont leur permettre d’évacuer des tensions (relaxation, visualisation, respiration, ...). 
     

    • La relaxation progressive : apprendre à l’élève à tendre et à relâcher, alternativement, différents muscles.  Ces exercices peuvent être réalisés lorsque l’enfant est assis sur sa chaise, sans que personne ne s’en rende compte.

    • Leur montrer des exercices de respiration : prendre une inspiration profonde, la maintenir quelques secondes puis la relâcher. Cela augmente l’apport d’oxygène pur au cerveau et favorise donc l’état d’alerte intellectuelle de l’enfant.

    • . . .

 

  • Offrir des opportunités d’apprentissage par manipulations :

    L’objectif de cette partie est de nous apprendre à proposer à l’enfant un matériel qu’il puisse manipuler et qui soit signifiant dans le contexte scolaire. En faisant cela, l’enfant n’aura plus à utiliser un « matériel non adapté », comme par exemple un jouet qu’il a apporté de sa maison, le crayon d’un voisin, ... 

    Voici quelques suggestions : 
     

    • créer des champs de bataille (soldats miniatures, jeux de table, ...) pour illustrer les conflits historiques ;

    • utilisez des outils de laboratoire pour transmettre les concepts en sciences ;

    • modelez des lettres en argile pour apprendre leurs formes ; 

    • . . . 

 

 

Des stratégies affectives

 

Dans son livre, Thomas Armstrong explique que plusieurs enquêtes scientifiques ont démontré que les signes d’hyperactivité, d’impulsivité ou de distraction étaient parfois liés à un déséquilibre émotionnel sévère. 

Certains de ces enfants se sentent, par exemple, dévalorisés suite à un événement négatif.

Dans ce chapitre, l’auteur nous fait prendre conscience qu’il est possible, et bénéfique, de se servir de ces émotions comme de stimulants plutôt que comme des perturbations potentielles.

 

Voilà quelques stratégies proposées dans l’ouvrage : 

 

  • Favoriser l’expression artistique : 

    Certains spécialistes considèrent les caractéristiques du TDAH comme de l’énergie « mal digérée ».  L’expression artistique est alors un bon moyen pour transformer ces énergies négatives en une production positive. 
     

    • Proposer des activités de danse, de musique, de peinture, de théâtre, d’écriture libre, de sculpture, ...

    • Intégrez les arts dans tous les recoins du programme (dessiner des images illustrant des problèmes mathématiques, ...) 

    • . . . 

 

  • Construire une image positive : 

    L’auteur insiste beaucoup sur les conséquences d’utiliser des étiquettes négatives en parlant des enfants ayant des difficultés d’attention.  Il encourage justement le maintien d’une image positive. Pour ce faire, voilà quelques exemples qu’il propose dans son livre :
     

    • Dresser une liste détaillée de tous les traits et comportements positifs, des talents, des intérêts, des intelligences, des aptitudes, des compétences et des habiletés de chacun de vos élèves étiquetés TDA/H. 

    • Aider ces enfants à construire une image d’eux-mêmes positive afin qu’ils se voient comme des individus compétents. Utiliser par exemple les termes suivants pour les décrire : plein d’entrain, passionné, créatif, vivant, exubérant, imaginatif, ...

 

  • Utiliser des modèles positifs : 

    J’ai particulièrement aimé cette partie car je suis persuadée que son application peut avoir un impact très positif sur les enfants ayant des troubles déficitaires de l’attention.Dans cette partie, Thomas Armstrong nous dévoile une liste de personnages célèbres qui sont passés par des difficultés semblables à celles des enfants mais qui ont finalement tous eu de beaux parcours. 
    En voici quelques-uns : â€‹
     

    • Winston Churchill a été renvoyé de chaque institution qu’il a fréquenté durant son enfance ;

    • Beethoven était très désorganisé dans sa vie personnelle et familiale ; 

    • Louis Armstrong a passé une bonne partie de sa jeunesse dans une institution pour délinquants ;

    • . . . 

 


L’auteur propose également de réaliser des petites fiches sur ces « héros hyperactifs » afin de pouvoir les présenter à tous les élèves. Il conseille également quelques manières pour les présenter : 

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-   Utiliser des photos, des biographies, des films, des jeux de rôle pour rendre vivantes les présentations ;

-   Inviter, en classe, des personnes qui ont eu à composer avec des difficultés de comportement et d’attention et  

    qui ont finalement bien réussi dans le domaine qu’ils ont choisi ;

-   . . .

 

Des stratégies comportementales

 

Ces stratégies ont pour objectif d’aider les enfants atteints de troubles de l’attention à améliorer leur capacité de concentration en apprenant à avoir un meilleur contrôle d’eux-mêmes.

 

Voici quelques stratégies comportementales proposées dans ce chapitre : 

 

  • La discipline de collaboration : 
     

    • Offrir aux enfants la possibilité de participer aux décisions prises en classe (ex : lors de l’établissement des règles de la classe, dans le choix du système de récompense, ...)

    • Les enseignants sont toujours responsables de la décision finale qui sera prise mais intégrer les enfants dans la discussion, prendre leurs avis en compte va les faire réfléchir et discuter autour des comportements adéquats, autour des conséquences de comportements dérangeants, ... 
      De plus, cela augmente l’estime de soi des élèves car ils se sentent écoutés et pris en considération. 

 

  • Le retour sur le comportement : 

    Lorsqu’un enfant se comporte de façon inadéquate, il est important de revenir directement sur ce comportement afin qu’il prenne conscience de la manière dont son acte a affecté les autres. Il faut que l’élève comprenne l’impact de ses comportements. 
    Dans ce chapitre, l’auteur nous propose par exemple de prendre une photo ou une vidéo du comportement dérangeant puis de montrer cela à l’enfant concerné, sans porter de jugement. Ensuite, filmer une séquence lors de laquelle l’enfant adopte le comportement souhaité et la lui remontrer plusieurs fois. 
    Il insiste sur l’importance de faire cela sans se moquer et sans juger l’enfant. L’objectif est de le faire réfléchir sur les comportements qu’il a et sur ceux qu’il souhaite adopter. 

 

 

Après avoir résumé une partie de ce livre, je suis agréablement surprise de ce qu’il m’a appris. 
Au début de la lecture, je dois admettre que j’étais assez sceptique car, en lisant les premières pages, j’avais l’impression que ce livre serait très théorique. 

 

Finalement, ce livre m’a fait prendre conscience qu’il est possible d’adapter les activités que nous proposons aux enfants ayant des troubles déficitaires de l’attention sans pour autant leur demander de modifier leurs propres comportements. 

Ce que je retiens particulièrement de cet ouvrage c’est la volonté de son auteur de nous faire découvrir des outils qui soient bénéfiques aux apprentissages de l’enfants et qui ne soient pas uniquement là pour estomper les comportements souvent vus comme perturbateurs. 

 

En fait, Thomas Armstrong m’a permis de voir dans ces comportements étiquetés comme « dérangeants » les opportunités qu’ils permettent et les manières par lesquels ils peuvent être utiles pour les enfants ayant des troubles déficitaires de l’attention.

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Bibliographie : 

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  • Armstrong, T. (2002). Déficit dattention et hyperactivité. Stratégies pour intervenir autrement en classe. Chenelière. Montréal.

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Si vous souhaitez télécharger ce travail, cliquez sur licône ci-dessous : 

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2)  Résumé de la vidéo « Mémoire et oubli, un couple inséparable »

 

Intervenant : Bruno Dubois

Lien de la vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=_LPzOu26gvY&feature=youtu.be

 

1)   Fonctionnement et différents types de mémoire 

 

Il existe plusieurs types de mémoire. Dans cette vidéo, deux sont explicités. 

Le premier est le système des connaissances sémantiques et le deuxième le système de nos évènements personnels.

 

1.   Système des connaissances sémantiques 

 

Les connaissances sémantiques comprennent les savoirs, les connaissances que la personne a acquises de façon progressive durant son histoire et tout au long du développement cognitif. 

 

Ce système est essentiel car il répertorie toutes les connaissances que la personne a sur le monde.

Ce sont ces connaissances qui permettront à l’individu de pouvoir s’adapter, comprendre et réagir à une nouvelle situation face à laquelle il sera confronté. En effet, il va pouvoir comparer les informations qu’il a stockées dans son répertoire cognitif et les ajuster en fonction des nouvelles informations qu’il découvrira. 

 

Dans ce système, les connaissances sémantiques sont organisées de façon cohérente et logique dans une région particulière du cerveau (la région temporale externe et polaire).

 

A noter qu’à chaque système de mémoire correspond une partie du cerveau. Il est donc possible d’avoir une atteinte d’un système indépendamment des autres, donc sans que les autres systèmes ne soient touchés. 

 

2.   Le système de nos évènements personnels 

 

Dans ce système, c’est la mémoire des évènements vécus qui est concernée. C’est ce système qui permet par exemple à la personne de se souvenir de ce qu’elle a fait la veille, un an plus tôt, ou encore lors de sa jeunesse. 

 

Ce qui est particulier à ce système, c’est qu’il a une dimension personnelle. En effet, les souvenirs dépendent des personnes. Chacun ayant un vécu, une histoire différente, aura des évènements personnels différents.  Le contenu de ce système va donc beaucoup varier en fonction des individus. Contrairement au premier système où les savoirs sont davantage partagés et communs en fonction de la culture, etc. 

 

Le système des évènements personnels est fondé sur une voix anatomique différente de celles qui sont impliquées dans le registre des connaissances. Dans ce cas-ci, la porte d’entrée est l’hippocampe. 

 

Les évènements vécus sont perçus et mémorisés grâce aux systèmes sensoriels (visuel, auditif, sensitif, olfactif et gustatif). 

Les informations relatives à ces évènements sont d’abord perçues et enregistrées par ces systèmes perceptifs pour ensuite être analysées et transférées vers l’hippocampe. Les informations finiront finalement par entrer dans le système de mise en mémoire et seront distribuées dans l’ensemble du cerveau, en fonction des modalités de base.

Le souvenir sera alors distribué et devra être recomposé à la demande pour être réactualisé, par exemple lorsque la personne voudra se souvenir d’une histoire qu’elle a vécue pour pouvoir faire face à une nouvelle situation qui y est liée.  

 

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2)   Le fonctionnement de la mémoire épisodique 

 

La mémoire épisodique fonctionne en 3 étapes : 

 

  1. L’enregistrement : il se fait au niveau perceptif. Son efficacité va dépendre des ressources attentionnelles que la personne va mobiliser pour bien intégrer l’information et donc pour pouvoir l’encoder de façon profonde. 
    Au plus les systèmes sensoriels impliqués sont nombreux, au plus l’information a de chance d’être mémorisée par la suite. 
     

  2. Le stockage : il se fait par l’intermédiaire du système qui implique l’hippocampe. L’information sera alors distribuée dans l’ensemble du cerveau. 
     

  3. La récupération : lorsqu’une personne a perçu une information et l’a stockée, il arrive souvent qu’elle veuille la récupérer. Elle devra alors activer des stratégies de récupération qui dépendent du lobe frontal (pour l’essentiel) et qui vont aller rechercher l’information afin que le souvenir soit reconstitué et rappelé.

 

En ayant connaissance de ces différentes étapes, nous pourrions définir la mémoire comme étant la « capacité à enregistrer, à stocker et à récupérer des informations ». 

 

 

3)   Pathologies de la mémoire 

 

Il existe différentes pathologies qui peuvent toucher la mémoire. Les voici résumées en quelques lignes. 

 

  1. Difficulté au niveau attentionnel : lorsque la personne n’est pas attentive à l’information. Elle ne va donc pas l’encoder correctement.
     

  2. Maladie de l’hippocampe (maladie d’Alzheimer) : lorsque l’individu ne sait pas bien transformer l’information perçue en traces mnésiques. Cela nécessite un système de transcodage qui transforme l’information perçue en langage neuronal pour pouvoir la conserver. Chez une personne atteinte d’Alzheimer, ce système ne fonctionne pas. L‘information est donc perçue mais ne peut pas être stockée dans le cerveau, elle ne sera donc pas gardée dans le disque dur, elle sera perdue.
    La personne peut cependant se rappeler de vielles histoires car à cette époque-là la mémoire fonctionnait bien.
    Mais elle ne sait plus se rappeler ce qu’elle a fait la veille car le système qui permet de transformer l’information vécue en traces de mémoire est « cassé ». 
    Ce paradoxe est souvent douloureux pour les familles car elles pensent que parce que le patient se souvient de vieux souvenirs sa mémoire fonctionne mais elles ignorent que s’il ne se rappelle pas de ce qu’il a fait hier c’est un signe que le système de mémoire épisodique ne fonctionne plus.
     

  3. Trouble de la récupération : au cours du vieillissement il y a une diminution du fonctionnement des régions antérieures (discrète mais confirmée par des études). A cause de cette difficulté d’activer des stratégies de récupération en mémoire, il y a des syndromes (ex : pou de la langue : je sais que je sais, ça va revenir) ce n’est pas grave car l’info est gardée mais on a du mal à la récupérer. 

 

Il existe donc 3 grandes situations qui concourent à cette impression d’avoir des difficultés de mémorisation mais qui répondent à des mécanismes différents :

 â€‹

  1. L’enregistrement -> perturbé au cours des troubles attentionnels.

  2. Le stockage -> perturbé au cours de la maladie d’Alzheimer.

  3. La récupération -> perturbée au cours du vieillissement normal. 

 

 

Les spécialistes vont essayer de faire la part des choses avec des test pour pouvoir : 

 

  • Rassurer ceux qui ont un trouble attentionnel (banal) ;

  • Rassurer les personnes âgées qui se plaignent de leur mémoire car elles ont du mal à se rappeler du nom des gens, par exemple ;

  • Identifier les personnes qui ont le trouble du stockage et qui nécessitent une prise en charge spécifique. 

 

4)   Facteurs qui jouent sur la mémoire  

 

  • Nos intérêts personnels : on va orienter notre attention de façon différente en fonction de l’intérêt qu’on porte à l’information. 

  • La motivation : si on est particulièrement motivé, intéressé, on va beaucoup plus facilement mémoriser l’information. 

  • Les connaissances sémantiques : il est plus facile d’insérer une information nouvelle dans un registre de connaissances déjà présent que d’apprendre une information dans un domaine pour lequel nous n’avons aucune compétence. 

  • L’émotion : elle joue aussi un rôle car il y a un facteur émotionnel qui nous a permis de mémoriser particulièrement le contenu de ce qui s’est passé ce jour-là. 
    Ex : qu’est-ce que je
    faisais le 11 septembre ?

 

  1. La mémoire de travail : 

 

La mémoire de travail est une mémoire de court terme qui nous permet en fait de « perdre » l’information. 

C’est un système de mémoire vive qui va maintenir activement une information pendant une courte période. 

Par exemple, lorsque nous avons un numéro de téléphone que nous devons retenir jusqu’à ce que nous l’ayons noté, nous pouvons l’oublier une fois écrit et cela nous permettra de pouvoir nous concentrer ensuite sur d’autres informations.

 

C’est pourquoi nous pouvons aussi appeler la mémoire de travail « mémoire immédiate » ou « mémoire à court terme ».

 

La finalité de la mémoire de travail n’est donc pas de garder l’information ! 

Si nous sommes confrontés à une information importante que nous devons retenir, nous allons faire un effort qui demandera un travail cognitif des ressources attentionnelles. Nous allons chercher des astuces qui nous permettront de garder en mémoire l’information de façon plus définitive. 

Cela se passera alors dans la mémoire à long terme (mémoire épisodique). 

La finalité de la mémoire à long terme, contrairement à la mémoire à court terme, est de mémoriser l’information pour une durée beaucoup plus longue. 

 

2.   L’oubli : 

 

L’oubli est un phénomène physiologique tout à fait normal et nécessaire.  

Nous oublions constamment des informations « non importantes », comme par exemple l’emplacement d’un livre qu’on ne lit jamais etc. 

Par contre, notre mémoire se mobilise pour les choses importantes. Elle hiérarchise les informations en fonction de leur importance afin de pouvoir les trier. Elle va ainsi pouvoir oublier les informations non utiles et conserver les informations utiles. 

Heureusement que nous oublions car nous sommes en permanence informés.

Différents facteurs interviennent dans le système de « filtre », comme par exemple les facteurs émotionnels, motivationnels, le délai entre l’information et la récupération, ...

Pour résumer, le phénomène actif d’oubli est un mécanisme de défense indispensable au bon fonctionnement de la mémoire, c’est d’ailleurs pour cela qu’on dit de la mémoire et de l’oubli qu’ils forment un couple inséparable ! 

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Si vous souhaitez télécharger ce travail, cliquez sur l'icône ci-dessous : 

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3)  Travail autours des différents types dattention et des fonctions exécutives

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Pour la dernière séance, nous avons apporté différents jeux, afin danalyser ce quils travaillaient particulièrement. 

Jétais avec Amalia Kafif, Lisa Lujan et Elisa Robette.

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Halli Galli 

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  • alerte phasique 

  • inhibition 

  • attention divisée 

  • flexibilité mentale

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Cabane Partie !

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  • mémoire 

  • attention soutenue

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Fusion 

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  • attention divisée 

  • flexibilité mentale 

  • inhibition 

Dobble 

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  • inhibition 

Professeur : Sylvie Frère 

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