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Déficience motrice

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Retour réflexif 

 

Avant de commencer ce cours, j’étais impatiente de l’avoir car, lors de mon stage, je vais travailler dans une crèche qui accueille des bébés atteints de troubles moteurs. J’étais donc très intéressée de découvrir le contenu de ce cours. 

 

Lors de ces séances sur les déficiences motrices, nous avons principalement parlé de l’Infirmité Motrice Cérébrale (IMC). Cette déficience est liée dans la plupart des cas à une lésion du cerveau.

L’IMC peut se produire avant la naissance (période anténatale), pendant l’accouchement (périnatal) ou après (postnatal).

L’IMC est un trouble moteur non progressif secondaire à une lésion du cerveau en maturation. 

En moyenne, environ 2 personnes sur 1000 présentent une IMC lors de la naissance. 

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Voici quelques signes d’une IMC : 

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  • difficultés dans le développement de la motricité (ne sait pas tenir sa tête droite, ne sait pas ramper, ... ; 

  • contrôle moteur anormal (une main toujours fermée, tenue du tronc asymétrique, ...) ;

  • intelligence normale ;

  • mouvements saccadés, non organisés ; 

  • faiblesse ou raideur musculaire ;

  • parfois, des troubles du regard peuvent intervenir ;

  • difficultés dans l’organisation du mouvement ; 

  • difficultés dans le repérage de données spatiales ; 

  • ... 

 

Nous avons également visionné quelques vidéos nous montrant des personnes atteintes d’infirmité cérébrale et j’ai été fort touchée par cette déficience. Ce qui m’a le plus marquée, c’est que ces personnes sont conscientes de leur handicap. 

J’ai été épatée par le courage dont elles font preuve car, malgré de grosses difficultés, elles continuent d’essayer pour pouvoir progresser. 

 

Après avoir regardé quelques vidéos, nous avons fait un petit exercice où, par groupe, nous devions imaginer des activités que nous pourrions réaliser, en tant qu’orthopédagogue, pour développer l’autonomie d’une personne atteinte d’une IMC. 

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Voici les activités que nous avons proposées, avec Lauranne Dewitte : 

 

1)   Jeu devant le miroir (imiter les mouvements d’une personne qui est devant eux) :

 

  • ça va les faire travailler différentes parties du corps ;

  • ils prendront également conscience du/des membre (s) qu’ils ne savent pas bien contrôler ou pas du tout ;

  • nous ferions des exercices debout, assis, couché, ... 

 

2)   « Aquatricycle » dans la piscine (faire pédaler la personne atteinte d’une IMC dans l’eau) :

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  • le fait de travailler dans l’eau sera plus agréable ;

  • cela va travailler principalement les membres inférieurs ;

  • cela peut être intéressant car ça va permettre de travailler les autres mouvements que le tricycle normal ;

  • ce sera également l’occasion de travailler une jambe à la fois. 

 

3)   Jeu avec un gros ballon (les participants sont assis sur un tapis et les jambes sont écartées, autant que possible) :

 

  • collaboration ; 

  • socialisation ;

  • permet de faire travailler les membres supérieurs ;

  • le fait d’utiliser un gros ballon facilite la préhension.

 

 

Nous avons également abordé différents termes spécifiques aux déficiences motrices. Je vais les résumer ci-dessous car c’était la première fois que j’entendais certains de ces termes. De plus, je ne connaissais pas très bien ces déficiences, mêmes celles dont j’avais déjà entendu le nom.

 

  • L’incapacité est une réduction partielle ou totale de la capacité d’accomplir une activité 

 

  • La déficience désigne toute altération d’une structure sur le plan physiologique ou anatomique. 

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  • Le multi-handicap : â€‹
     

    • exemple : un enfant atteint de diabète et d’une malformation provoquant une paralysie de muscle.

    • association de symptômes, maladies ou handicap, sans lien les uns avec les autres. 

 

  • Le pluri-handicap : 
     

    • personnes qui présentent, du fait d’une étiologie commune, l’atteinte de plusieurs systèmes.

 

  • Le polyhandicap :  
     

    • graves lésions cérébrales diffuses et massives avec réduction importante de l’autonomie.

 

  • La diplégie spastique (ou maladie de Little) : 
     

    • tout le corps est atteint ;

    • les membres inférieurs sont plus touchés que les membres supérieurs ;

    • l’atteinte motrice est caractérisée par l’adduction : les cuisses sont en rotation internes, flexion des genoux et des hanches, pieds équins (le talon ne touche pas le sol) ;

    • le contrôle de la tête est généralement bon ;

    • l’atteinte des membres supérieurs est limitée et se manifeste par un léger tremblement ou une maladresse ;

    • le langage est intact ;

    • signes à remarquer : l’enfant ne s’assied pas seul, il perd l’équilibre quand il est assis, il a tendance à tomber en marchant ou à marcher sur la pointe des pieds etc.

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  • La paraplégie :
     

    • l’atteinte touche exclusivement les deux membres inférieurs ;

    • souvent due à un accident de circulation (postnatal) ;

    • les troubles du langage sont rares.

 

  • La triplégie : 
     

    • la déficience touche tout le corps ;

    • par exemple : les deux membres inférieurs sont touchés ainsi qu’un membre supérieur.

 

  • La tétraplégie (ou quadriplégie)
     

    • l’atteinte touche tout le corps ;

    • le trouble est massif et associe souvent une insuffisance posturale de tronc (un contrôle de la tête souvent faible ainsi qu’une raideur des 4 membres) ;

    • signes associés : convulsions, anomalies de langage ou de paroles, anomalie dans la coordination oculaire etc ;

    • un manque d’oxygène peut être à la base d’une tétraplégie. 

 

  • L’hémiplégie :
     

    • touche la moitié du corps ;

    • peut atteindre la moitié du visage ;

    • la marche s’acquiert péniblement vers l’âge de 2 ans ;

    • au niveau du membre supérieur : attitude de flexion du coude et du poignet, pronation de la main, difficulté de prendre les objets par la pince « pouce-doigt » ;

    • il y a parfois des signes associés : perte de la moitié du champ visuel des deux yeux, ... ;

    • la personne peut aussi avoir une astéréognosie (non reconnaissance par le toucher des formes, des volumes, ... ) ;

    • si l’atteinte est au niveau droit (zone du langage), l’hémiplégie est du côté gauche ;

    • hémiplégie de l’enfance : peut survenir à la suite d’une méningite mal soignée ;

 

  • La monoplégie : 
     

    • quand un seul membre du corps est atteint ;

    • c’est souvent un bras qui est atteint. 

 

  • Les athétoses : 
     

    • trouble du contrôle postural avec des mouvements involontaires lors de la posture et du mouvement ;

    • faible amplitude de mouvements qui prédomine plus au niveau des extrémités des membres ;

    • par exemple lors d’une flexion, le mouvement est limité à 45° et non pas à 90° ;

    • on constate aussi des tremblements ;

    • troubles de la parole liés par des contractions de muscles phonatoires. 

 

 

Après avoir abordé ces différentes notions, j’ai souhaité rassembler quelques sites sur lesquels il était possible de trouver des informations utiles pour aider à la scolarisation d’un enfant ayant une déficience motrice, au développement de son autonomie, à son insertion au sein de sa famille, ... Toutes ces informations pourraient m’être utiles lors de mon futur et même lors de mon stage. 

 

1-   Le site de l’Association nationale pour le Droit au Savoir et à l’insertion professionnelle des jeunes personnes handicapées 

 

Ce site regroupe plus de trente associations représentant tous les types de handicap.

Son objectif est de promouvoir la scolarisation au-delà de 16 ans et de soutenir la formation professionnelle des jeunes en situation de handicap.

 

Ce site est très complet. On peut y trouver des informations dans plusieurs domaines différents : 

  • Se former, étudier

  • Se déplacer (transports, ...) 

  • Activités (stages, loisirs, ...) 

  • Aides sociales 

  • Restauration, culture, ...

  • . . . 

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​http://www.droitausavoir.asso.fr/index.php?option=com_content&view=category&layout=blog&id=6&Itemid=3

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2-   Le site de l’association Perce-Neige  

 

En plus des missions de cette associations, nous pouvons trouver sur sa page plusieurs handicaps expliqués de façon très claire. 

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https://www.perce-neige.org/actus/comprendre-le-handicap/

 

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3-  Vidéo « Qu’est-ce que l’infirmité motrice cérébrale ou IMC ? » 

 

Dans cette vidéo de l’Association des Paralysés de France, l’intervenante nous explique assez clairement et rapidement les différentes causes de l’IMC, les conséquences que les lésions cérébrales peuvent entrainer, la variation de la déficience d’une personne à l’autre, ... 

 

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https://www.youtube.com/watch?v=9wI4nhPO_K0

 

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Après avoir effectué ces recherches, et suite aux différentes leçons vécues avec Monsieur Gonda, je suis consciente de la diversité des spécialistes que vont rencontrer des personnes ayant une déficience motrice. 

J’ai donc pris conscience de l’importance du rôle qu’un orthopédagogue pouvait avoir à jouer dans toutes ces relations. 

 

Si j’ai l’occasion de travailler, plus tard, avec des personnes atteintes d’une infirmité motrice cérébrale, par exemple, mon rôle principal sera de faire les liens entre tous les spécialistes avec qui elles travailleront. 

Je pourrai, par exemple, construire un dossier dans lequel je rassemblerais les différentes interventions des spécialistes. Cela donnera à l’ensemble des professionnels impliqués la possibilité de savoir ce qui est travaillé chez la personne atteinte d’une IMC. Cela permettra également de mettre en avant les progrès qui auront été réalisés. 

 

Un autre objectif que j’ai pu découvrir en parcourant les différents sites cités ci-dessus est le développement de l’autonomie. En tant qu’orthopédagogue, je serai donc attentive à mettre en place de outils et des aménagements qui permettront à la personne, si c’est possible, de réaliser plus d’actions seule (manger, se balader, faire les courses, ...). Évidemment, tout cela dépendra de la personne et de ses capacités. 

 

Je suis plus qu’impatiente de commencer mon stage et de découvrir les bébés dont j’aurai la chance de m’occuper. Je sais déjà qu’il n’y a pas d’enfant atteint d’une informité motrice cérébrale pour l’instant dans la crèche mais je ne sais pas les déficiences précises que les bébés que je vais rencontrer ont. 

C’est une fois que je connaitrai leurs difficultés que je pourrai me renseigner sur ces troubles et déterminer par la suite un plan d’intervention avec des activités et/ou des aménagements à mettre en place.

 

Ce cours m’a permis de découvrir certaines déficiences motrices et m’a ouvert les yeux sur les difficultés qui peuvent être rencontrées par les personnes présentant ces troubles. 

Ce cours m’a également donné envie de travailler avec des enfants porteurs de ces handicaps car j’ai été touchée par la force et le courage dont ils font preuve, malgré leur handicap.

 

 

 

Bibliographie :

 

  • Gonda, A. (2018). Déficience motrice. Document non publié. Haute École de Bruxelles.

  • Nadeau, L. & Tessier, R. (2003). Relations sociales entre enfants à l'âge scolaire : effet de la prématurité et de la déficience motrice. Enfance, vol. 55(1), 48-55. doi:10.3917/enf.551.0048.

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Si vous souhaitez télécharger ce travail, cliquez sur licône ci-dessous : 

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Professeur : André Mbo Gonda 

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